L’homosexualité n’est pas « une maladie importée chez les Blancs »
Un article publié par LGBT Infos, 25 Mai, 2020.
Dans 38 pays africains, la législation prévoit des sanctions pénales pour les rapports consentis entre personnes de même sexe, en violation de l’obligation internationale de protéger chacun sans discrimination liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
Rappelons qu’avant les indépendances, la plupart des puissances coloniales ont imposé dans les régions colonisées des codes pénaux comprenant des lois sur les comportements sexuels. Ces lois ne trouvent nullement leur origine dans le droit coutumier local : elles ont été conçues et imposées précisément parce que ces régions colonisées étaient considérées comme des havres pour les « crimes contre-nature », que les puissances européennes voulaient supprimer de leurs nouvelles sociétés. Ce qui est toujours visible dans certains pays francophones qui ont hérité de la copie presque conforme de l’article 331 alinéa 3 du code pénal français d’alors (adopté en France par l’ordonnance du 8 février 1945 et aboli en 1982) qui stipulait «Sans préjudice des peines plus graves prévues par l’alinéa précédent sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 60 F à 20.000 F. quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu mineur du même sexe.»
Dans cette vidéo réalisée par l’institut PANOS, le professeur Cheikh Ibrahima NIANG, chercheur anthropologue affirme que l’homosexualité n’est pas un fait occidental et a existé depuis l’Antiquité, depuis l’Égypte pharaonique. « Ces sociétés ont pu gérer ce phénomène »